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Henk KEERS (NL), Cattery "Siau Tsj'oe Traduction de Corinne DUCATEL (F), Chatterie "Shahjahanpur"

Mise en ligne 04 août 2007

Liens vérifiés le 26 juillet 2008

Historique du Siamois

[Siamois chocolat point]

Un chat royal venant du Siam, mythe ou réalité ?

Quasi objet de culte, le Siamois est pour certains une source d'inspiration et pour d'autres un sujet inépuisable permettant de remplir nombre de livres et magazines. Parfois fondé sur des faits historiques ou sur une réflexion personnelle, parfois inventé, fable ou simplement gentille histoire. En accord avec cette tradition, je voudrai apporter ici ma contribution.

A la recherche des origines du siamois

Dans son livre "Le Siamois" (1934), Phyllis Wade suggérait que le Siamois était originaire d'Égypte. Elle fonde sa théorie sur le grand nombre de chats momifiés retrouvés sur place. La morphologie de ces chats ressemblait à celle du Siamois. Elle étaye sa conviction sur le fait que pendant le règne de Cléopâtre (69-30 avant J.C.), le commerce entre l'Égypte et l'Asie était très intense. Ces échanges auraient permis d'importer le Siamois d'Égypte vers le Siam. Nous savons maintenant que la structure osseuse des chats momifiés est identique partout dans le monde. Ce qui ne veut pour autant pas dire que des Siamois aient été vus un jour en Égypte.

En nous basant sur les faits connus aujourd’hui, nous pouvons présumer que le Siamois est une race d’environs cent ans, originaire de l'ancien Siam, actuelle Thaïlande. Des preuves ont pu être recueillies au sein de sa capitale, Bangkok. A la bibliothèque nationale se trouvent des manuscrits décrivant la fondation de Ayutthaya (1350-1767), qui fut la capitale durant 417 ans. Les manuscrits les plus connus du monde félin sont "Le Livre des Poèmes du Chat" (1350-1767) et le "Smud-Khoi" (1868-1910). Ce dernier décrit des chats qui ressemblent étrangement aux Siamois que nous connaissons aujourd'hui, des chats au corps clair et aux extrémités sombres. Les Siamois sont aussi décrits en Sanskrit, mais étrangement rien n'est mentionné concernant la caractéristique si particulière des yeux bleus. On pouvait s'attendre à ce que ce trait spécifique, notamment pour les Asiatiques, soit dépeint poétiquement. Bien au contraire, ce sont des yeux rouges qui ont été mentionnés, ce qui peut faire allusion aux caractéristiques des Albinos étroitement liés au Siamois. Les Albinos ont en effet des yeux bleu clair avec une lueur rougeâtre.

En plus des dessins de Siamois, le Smud-Khoi montre des illustrations d'autres chats du Siam. Parmi les 23 sortes de chats décrits, seuls quatre correspondent à des chats vivant encore actuellement dans les rues de Bangkok.

Le plus connu est le Korat ou Sri Sawad, originaire de la province de Nakon Ratchasima. En Thaïlande, ils sont plus connus sous le nom de Meaw See Dok Lao, ou Meaw Maled. Ils ont une tête en forme de cœur et une couleur bleu argenté. Les yeux varient du vert pâle au jaune. Les Thaïlandais pensent que ce chat porte chance et de ce fait, ils sont choyés et respectés.

La seconde sorte de chat est le WI-CH-AN-MAAD (prononcé wicheen mas). Il a les caractéristiques de notre actuel Siamois, il possède les points sombres, le corps clair et les yeux bleus lumineux.

Le troisième chat est le Supalak, ou Thong Daeng, un chat à la fourrure brun cuivré et aux yeux jaunes irisés de vert, caractéristiques se rapportant au Burmèse Zibeline.

Enfin nous avons le Khoa Manee ou Khao Plod. Un chat blanc avec un œil vert et un œil bleu, également appelé "yeux vairons".

Le Smud-Khoi divise les chats en deux groupes : 17 portent bonheur, et 6 portent malchance. Le chat que nous appelons Siamois appartient à ceux qui portent bonheur et est décrit comme suit : "La partie supérieure de la tête, la queue, les quatre pattes et les oreilles sont tous de couleur noire. Les yeux sont de couleur or rougeâtre. Le WI-CH-ANMAAD a une fourrure blanche".

Ce qui est amusant, c'est que l'on voit également un chat ressemblant étroitement aux bi-colores, le Gow Theem (9 tâches). Il est remarquable que tous les chats sur les dessins ont de longues queues ressemblant à un fouet. Or on sait que la plupart des premiers Siamois avaient un nœud à la queue, beaucoup plus important que ceux que nous connaissons parfois actuellement. Wankee, le premier Champion du Royaume-Uni avait une queue "nouée". C'est un phénomène connu chez les chats asiatiques. Charles Darwin le mentionnait également dans ses écrits.

L'auteur de Smud-Khoi était un prêtre haut placé, Somdej Phra Buddhacharn Buddhasamahathera. Le roi Rama V lui demanda de peindre tous les chats du Siam. Aussi loin que nous ayons pu le vérifier, le nom Siamois fut inventé par les Européens, en relation avec le pays d'origine.

Les rapports du Siamois avec le roi du Siam

Le roi Rama V (Dynastie de Chakri 1853-1910), également connu sous le nom de Roi Chulalongkorn Aka Phra Chula Chomklao Chaoyuhua, était né à Bangkok le 20 septembre 1853 et mourut le ler octobre 1910. De par son éducation, il était très porté sur la culture Occidentale et fût surnommé le Roi de la Modernisation. Son regard occidental sur le Monde n’a rien d’étonnant. Qui ne connaît pas l'histoire d'Anna et le Roi du Siam ? Au début des années 1860, Anna Leonowens accepta une invitation du Roi Monkut, le père de Chulalongkorn, pour enseigner à ses enfants la langue et les moeurs anglais. Rama V était si populaire qu'il naquit un mythe autour de lui. C'est avec ce mythe que la légende des Siamois a probablement pris forme. Rama V régna 42 ans. Sur de vieux pedigrees, on trouve régulièrement des noms comme Rama et Chulalongkorn. Rien ne prouve cependant que Rama V, comme certains le déclarent, ait eu comme passe-temps l'élevage de Siamois.

Le Siamois hors du Siam

En 1868, le père de Rama V, le Roi Monkut, invita quelques hauts dignitaires de l'Ouest à venir voir une éclipse qui était plus visible du Siam cette année là. Parmi eux il y avait le colonel Sir Harry Ord (le Gouverneur de Singapour), l'ambassadeur des États-unis et un important groupe composé de scientifiques français et européens. Les historiens nous disent cependant que bien avant cela, des étrangers avaient visité le Siam. En 1511, les dirigeants de Ayutthaya ont accueilli une partie de la diplomatie portugaise. Ce furent les premiers européens à entrer au Siam. Ils furent suivis par les Hollandais qui reprirent de force le commerce aux Portugais, en 1592. D'importants réseaux furent établis avec le Japon, les Anglais, les Français et La Hague. Je ne serais pas surpris que par ces relations, il y ait eu des Siamois en Europe et dans notre pays. Mais nous ne pouvons le prouver. On ne peut établir avec certitude quand le premier Siamois a mis les pattes hors dit Siam.

Le Siamois en Europe

Dans l’ancien Siam, les chats n’étaient pas comme aujourd'hui l’objet d’une quasi vénération. Les chats étaient là dans un but précis, généralement pour attraper les souris. Il paraissait tout à fait normal de les voir peupler les maisons, les nombreux palais et temples de l'Empire Thaïlandais.

Durant le Moyen Age, les chats étaient généralement détestés. La très influente Église prêchait l'enfer et la damnation et portait sa frustration sur les humbles et sur les chats. Durant le règne de la Reine Elisabeth I d'Angleterre (1533-1603) les chats étaient souvent brûlés sur les bûchers pour hérésie. Pour diverses raisons, les chats étaient suspects d’avoir des relations avec les femmes accusées de sorcellerie. Qui plus est, une croyance disait que les sorcières pouvaient se transformer en chats. Les chats étaient ainsi considérés comme des descendants du diable.

En 1793, le scientifique Allemand Simon Pallas fait une description pertinente d’un Siamois observé au centre de la Russie. Il écrivait : "des chats à la robe d'un brun châtaigne clair, plus foncés sur les côtés et le ventre. Les chats ont une bande noire couvrant le nez, le tour des yeux, allant jusqu'au front, alors que les oreilles, les pattes et la queue sont complètement noirs". Si nous supposons que les origines du Siamois se situent à une centaine de miles plus au sud, nous pouvons penser que les Siamois étaient répandus en Thaïlande et furent introduits en Russie probablement par les voies commerciales. Pour autant que je le sache, il n'y a pas de description du Siamois ailleurs et ils ne pouvaient se trouver qu'en Asie.

Contrairement à son prédécesseur, la Reine d'Angleterre Victoria (1837-1901) donna un formidable élan à la popularité du chat de race et en particulier à celle du Siamois. Elle adopta elle-même quelques-uns des premiers chats importés. La Reine Elisabeth II, la présente reine, reçu un chaton seal point pour son mariage, il s'appelait Corsham Royal Boy. Le Prince Michael of Kent possède lui aussi un Siamois seal point.

Le Siamois de race pure au Siam

Certains pensent qu'il y avait un programme d'élevage réfléchi du Siamois dans l'ancien Siam. Je pense quant à moi qu'il n’y avait pas d'élevage organisé. Un chat n'est pas monogame, au contraire. Le mot "chatterie" tel que nous l’entendons aujourd'hui suppose que les reproducteurs sont séparés afin de contrôler la reproduction. Le Siamois a procréé dans les villes et villages du Siam en toute liberté avec d'autres races, sans se préoccuper de pureté de la race ou de l'origine de ses partenaires. Ces notions ne sont devenus réalité que plus tard, avec l’intervention de l’homme. On trouve encore des Siamois en Thaïlande. Dans plusieurs récits de voyage, sont décrits des Siamois aux couleurs indéfinies, ou avec des motifs, voire même louchant ou à la queue nouée.

Le Siamois est-il un chat royal ?

De forts indices tendent à prouver que ce n’est pas le cas, et certainement pas pendant le règne du Roi Rama V. On a souvent dit qu'il avait 9 Khao Manees, et qu'il les aimait tellement qu'il ordonna à son fils Chumporn Khetudomsak d'en faire l'élevage. Si le roi Rama V offrit réellement un Siamois en présent au Consul Général d'Angleterre, alors entre vous et moi, celui-ci a été abusé. Bien sur, cela rend la légende du Siamois soudainement moins féerique.

Bien qu'il soit ultérieur, l’échange de correspondance ci-dessous est aussi fort intéressant à bien des égards. Dans une lettre adressée à Sidney W France, M. A.N.M. Garry of Minehead Somerset écrit : "Ma femme et moi sommes de vrais amoureux des chats, et nous avons passé la plupart de notre vie à Bornéo. Je suis obligé d'apporter quelques corrections sur le Siam et les chats qui y vivent. Quand j'ai visité le Siam en 1930, on m'avait dit qu'en dehors du chat du Malay (un bobtail asiatique semblable à notre chat commun, résultant de l'accouplement de ces derniers avec d'autres chats) on pouvait voir deux sortes de Siamois. Le premier est celui que l'on peut voir en Angleterre de nos jours, mais avec une couleur légèrement différente, plus marron foncé que noir. Le second, celui que l'on dit n'avoir été vu que dans les palais de la famille royale, a une couleur identique au premier mais sans les points. Pour avoir personnellement côtoyé le roi du temps de mes études à Eton, j'ai eu une permission spéciale pour visiter ses palais à Bangkok. J'y ai vu un ou deux de ces chats royaux. Autant que je puisse m'en rappeler, ils étaient tels que je viens de vous les décrire".

Il continue sa lettre : "A cette époque, il était absolument interdit d'exporter les chats du premier type (les Siamois points), sauf s'ils étaient neutrés. Étant donné qu’un grand nombre de chats avaient été exportés, l’exportation était interdite sous peine d'être banni. On ne pouvait non plus obtenir de chat du second type. Ils n'ont jamais pu être vus hors des palais de la famille royale. S'il y avait eu une exportation massive de ceux-ci, la race aurait-elle survécue ?

Que le look des Siamois anglais soit différent de celui du Siamois d’origine dans les années 30 résulte évidemment de l’engouement des anglais pour l’élevage félin. Néanmoins, M. Carry affirme que les chats dans les palais n'avaient pas de points. Nous devons alors admettre que les Siamois de l’époque n'avaient pas de statut royal. Je sais en correspondant avec des proches de l'actuel roi Rama IX (Bhumibol), qu'il avait eu des Siamois, mais qu'aujourd'hui, il n'avait plus que des chiens pour animaux de compagnie. On m'a d'ailleurs promis une photo, mais je ne l'ai jamais reçue.

A propos du Consul général Sir Owen Gould

En écrivant cet article, j'ai réalisé que cet homme était le fondateur de notre actuel "élevage félin de loisir", et du "culte" du Siamois. J'ai été surpris de ne pouvoir trouver d'informations plus pertinentes à son sujet, autres que ces fameuses histoires que beaucoup tenaient comme vérité. Des recherches dans les archives de l'Ambassade d'Angleterre à Bangkok donna les résultats suivants.

Le nom de Owen Gould est inconnu mais on peut trouver M. Edward Blencowe Gould, vice-Consul à Bangkok à cette époque.

Extrait des archives de l'ambassade Britannique.

M Gould, Edward Blencowe, 1847-1916

Né le 09 août 1847. Il passe des examens et est nommé interprète junior au Siam le 20 janvier 1869. Il est promu deuxième assistant le 1er juin 1872, et premier assistant le ler mai 1878. Il occupe la position de vice-consul à plusieurs occasions, en 1878, 1879, 1880, 1883 et 1884. Il est promu vice-consul de sa majesté dans les provinces de Chiengmai, Lakon et Lampoonchi le 07 décembre 1883, et réside à Ciengmai. Il est nommé Consul du Siam le 27 novembre 1888. Il est Chargé d'Affaire du 08 juin au 28 septembre 1886 et de mai 1887 au 24 novembre 1889. Il est transféré à Port Saïd le 13 août 1891, il devient Consul avec le titre de Consul Général dans la ville et le port d'Alexandrie (Égypte) le 1er novembre 1897. Il se retirera le 03 novembre 1909 et mourra le 16 novembre 1916. Ses passe-temps : la chasse et la pêche. Son adresse : 7 Alfred Place West, London SW. Son parti : Conservateur.

Le début de l’élevage du chat

Les Anglais furent les premiers à s'enthousiasmer pour le Siamois. Les premiers Siamois recensés furent importés vers 1870. Aucune inscription n'a pu être trouvée en dehors du catalogue du Chrystal Palace de 1871 écrit par le parrain du club félin, Harrison Weir (qui fonda et fut le premier Président du National Club Félin) et dans lequel il mentionna deux Siamois.

L'histoire des Siamois d'aujourd'hui commença en 1884 avec le vice-Consul de Bangkok qui apporta en Angleterre deux Siamois appelés Pho et Mia et les offrit à sa soeur, Lilian Gould-Veley. Harrison Weir était si impressionné par ces deux animaux qu'il écrivit les "Critères d'Excellence" en 1892, de sorte que les Siamois pouvaient être jugés en utilisant cette description. Avec la fondation du Club Félin des Siamois en 1902, ces "Critères d'Excellence" furent changés en "Critères du Standard". C'est le standard et le guide pour les éleveurs de Siamois.

A côté de Mme Forrestier-Walker et Dorothy Nevill, Lillian Gould-Veley a été l’une des premières éleveuses de Siamois de l'Ouest. Dans une lettre, Lillian écrivait que son frère ramena les deux chats du Siam et que l'un des deux a été acheté pour une somme modique à un vendeur des rues. Dans son livre, Mary Dunhill faisait référence à une citation de Lillian Gould-Veley disant que son frère avait payé Mia 3 Baht. On peut mettre en doute qu'il ait reçu l'autre chat du roi du Siam, car rien ne le prouve. On peut supposer que les termes "cadeaux Royaux" et "chat Royal" soient une forme de liberté et d'enthousiasme propre au journalisme, contribuant au mythe du Siamois.

La lutte pour le type

Quand nous regardons attentivement les illustrations du Smud Khoi, nous pouvons voir que le Siamois est décrit comma un chat long, svelte et particulièrement élégant, avec une longue queue ressemblant à un fouet. Bien que tout semble avoir déjà été dit par le passé, la carrière du Siamois mérite toujours d'être étudiée. Aucun chat de race n'a été aussi populaire. Aucun autre chat n'a si bien imprimé sa marque sur le développement de nombreuses races que nous pouvons admirer de nos jours. Son bagage historique est sans pareil et inégalable. Ce qui fait de lui, même involontairement, le plus important chat de tous les temps.

Les premiers chats importés étaient tous des chats issus de mariages incontrôlés. Quand la nature suit son chemin, elle garde toujours un dénominateur commun, la moyenne de quelque chose. Puis l’homme intervint et une sélection fut mise en oeuvre, basée sur le look, et certaines caractéristiques furent accentuées. Type et couleur devinrent plus uniforme. De ce long processus, un certain type de Siamois émergea, ou plutôt, un idéal de Siamois.

De nos jours, on distingue trois types de Siamois : le traditionnel, le classique et le type moderne.

  • En ce qui concerne le type traditionnel, on dit souvent qu'il est le type originel du Siamois. Rien ne le prouve, car lorsque l'homme interfère sélectivement dans une race, il n'y a plus rien d'originel.
  • Le type classique est de loin le plus répandu.
  • C'est le Siamois moderne qui est le plus près du standard actuel et, qui de ce fait, rencontre toujours un maximum de succès en exposition.

On rencontrera toujours de nouveaux types. Les gènes du Siamois sont si variés qu'il semble impossible d'avoir un type universel de chat.

De plus, c'est ce qui rend l'élevage si attrayant. Il en découle toujours des surprises. Le talent, les connaissances, les bons chats, les circonstances et mère nature éventuellement décident si vous produirez un champion du monde ou un chat de maison. Avoir différents types n'a rien de nouveau. Au début de l'élevage du Siamois, il y avait déjà différents types. Il y avait le type à la longue queue et le type à la queue courte. Jusqu'en 1949, ces désignations furent également utilisées par la FIFe. Mme Lillian Veley nommait les deux types de Siamois, les "Applehead" (tête en forme de pomme) avec la tête ronde et les "Slim-line" (ligne mince) avec une tête allongée.

Une autre pionnière, Mme Carew Cox, éleveuse et juge, remarqua : "il semblerait qu'il y ait deux types de Siamois, les compacts au corps court, aux pattes courtes et à la tête ronde, et ceux au corps long et à la tête longue". (Simpson 1903)

On peut noter une autre description, celle de Mme Robinson, qui importa Ch. Wankee de Hongkong : "parmi les Royaux on trouve deux types, l'un est petit avec une tête longue, une robe lisse et soyeuse, des yeux d'un bleu profond et qui deviendra plus sombre avec l'âge. Ce type est souvent, un chat importé ou de parents importés. L'autre type avec une tête plus ronde, est plus lourd et plus grand, a une robe moins lisse et des yeux bleu clair. Ces derniers, avec l'âge, foncent moins facilement que le premier type et proviennent généralement de générations de chats élevés en Angleterre."

A travers les âges, on a pu voir les Siamois devenir plus minces. Quand on regarde Prestwick Perak, né le 30 avril 1924, un très célèbre mâle produit par Greta Hindley, on peut lui trouver de grandes différences par rapport à EC.Wankee, né le 28 août 1895 à Hong-Kong, premier Champion du Royaume-Uni dont la propriétaire est Mme Robinson. Une des premières Siamoise de race au Royaume-Uni, Eve, produite par Mme Vyvyan devint Championne en 1901. Son père était Tiam O'Shian III, né le 06 septembre 1894, sa mère était Polyphema et ils étaient tous deux seal points.

Je suis convaincu que dans 100 ans il y aura un autre type de Siamois. Tant que des éleveurs interféreront avec la race, elle se développera à l'infini. C'était le cas pour les 100 ans passés, pourquoi cela cesserait-il maintenant ? Rien n'est aussi saugrenu que l'homme, toujours un nouvel objectif, un nouveau challenge, une nouvelle couleur ou peut-être pire, un nouvel idéal de beauté.

Le caractère

En 1886, Mme Vyvyan importa deux Siamois. Dans une lettre à Harrison Weir elle écrivait : "Ils sont très affectueux et attachés à l'homme. Ils m'aiment pas être laissés seuls et nous suivent partout. Ils ont le comportement que vous attendez des chiens". Ce qui est amusant est que, même après un siècle, cette description est toujours valable. On a changé beaucoup de choses chez le Siamois, mais le caractère reste le même.

Le Siamois ressemble à son image, mystérieux, extravagant et unique. A côté de cela il est spécialement dévoué, social, étonnamment présent, curieux, entreprenant, possessif, gourmand et particulièrement éveillé. Un Siamois est et fait juste un peu plus que les autres chats. Un Siamois est une émotion, une expérience que vous ressentez au plus profond de votre âme. Quand un propriétaire et un Siamois sont tous deux proches, il y a une relation si intime que vous ne pourrez jamais l'oublier.

 

[Reproduction interdite sans autorisation de l'auteur]

 

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Ressources

Web non-francophone

L'original

Bibliographie

Sources

  • Phyllis Wade, Le Siamois
  • Mary Dunhill L'encyclopédie des propriétaires de Siamois
  • Sally Franklin, Tout sur le Siamois
  • Hetty Gray-Baker, Votre siamois
  • Vera M. Nelson, Le Livre du Siamois
  • La poste de Bangkok, Les articles trouvés sur Internet
  • Merci à Daphne Negus, Martin R. Clutterbuck, Pantibha Chansorn et à l'Ambassade de Bangkok.